« Je suis très sensible à tout ce qui est écologie, surconsommation, fast fashion… La Ressourcerie de la Rade illustre parfaitement les valeurs de solidarité et de responsabilité écologique que nous souhaitons encourager », indique Josée Massi, maire de Toulon lors de sa visite à la Ressourcerie de la Rade. La première magistrate était entourée par Geneviève Lévy, adjointe à Politique de la ville et à la Vie associative et Pierre Bonnefoy conseiller municipal à l’écologie urbaine. Implantée dans le quartier de Font-Pré, sur un terrain appartenant à la métropole Toulon Provence Méditerranée (TPM), la structure a pour vocation de limiter les déchets en s’appuyant sur les piliers de l’économie circulaire, solidaire et sociale. Ouverte depuis fin 2019, elle a collecté en 2024 « 246 tonnes d’objets et de vêtements, explique Cécile van Gaver, directrice du lieu. Sur ces 246 tonnes, 69% sont réemployés, 25% sont recyclés et 6% sont ce que l’on appelle des déchets ultimes ».
Sur plus de 2 500m² s’étale un joyeux bric-à-brac permettant de meubler son logement, de le décorer ou de s’habiller. Sur les rayonnages sont rangés verres, assiettes, couverts lustres, bibelots. Dans une salle, attendent sagement des vêtements de sport d’hiver. Plus loin, c’est du ligne de maison qui attend de trouver preneur. Dans la cour, un va et vient de voitures et d’usagers rythment la matinée. Il y ceux qui donnent et ceux qui viennent s’équiper… pour une somme modique. « L’idée est d’être accessible à tout le monde, poursuit la responsable. D’où des tout petits prix ».

Un lieu fédérateur et de mixité

La Ressourcerie de la Rade récupère, sous forme de don ou de collecte, tout ce qui est réemployable dans une maison à l’exception « des produits périssables ou règlementés ». Les objets sont nettoyés, remis en état, puis mis à la vente par les huit employés, la soixantaine de bénévoles mais aussi des travailleurs en situation de précarité dont la remobilisation vers l’emploi se fait à travers deux ateliers. « La Ressourcerie est contre la culture du déchet, souligne Gilles Rebêche fondateur de l’Union diaconale du Var (UDV). Elle est utile à tous, fédératrice, génère de la mixité avec notre position centrale entre Sainte-Musse et Saint-Jean du Var. C’est aussi une passerelle vers d’autres associations ».
Quelque 400 personnes franchissent tous les jours les portes des deux boutiques, celle de Font-Pré mais aussi celle de la rue Danton. Tous ont des motivations différentes : économique, parfois vitale, écologique, sociale ou artistique. Bien implantée sur l’aire toulonnaise, la Ressourcerie s’inscrit dans un maillage local et répond, à sa façon, aux besoins du territoire. « La Ville travaille main dans la main avec l’UDV. Actuellement, La Ressourcerie est, aujourd’hui, installée sur un terrain métropolitain. Nous ferons tout pour pérenniser cette activité sur Toulon qui est la plus grande commune du département et qui regroupe 43% de logements sociaux », précise Josée Massi.
Tant qu’il y aura une demande, les boutiques solidaires de La Ressourcerie continueront à exister…